Champagne et commérages ♣ Julie

19 Octobre 2015 - 21:58

Et voilà, le jeu était bel et bien commencé, même si j’avais encore un peu de difficulté à le réaliser. Surement trop de choses en même temps et surtout beaucoup trop de prénoms à retenir. J’avais déjà oublié celui de la moitié des habitants.J’allais amplement avoir le temps de le mémoriser de toute façon. En plus, ils avaient l’air gentils, ce qui était plutôt un bon point, même s’il ne faut pas toujours se fier aux apparences. La soirée avait été plus que longue, bruyante et sans vraiment grand intérêt. Je l’avais trouvé plutôt platonique. Je ne devais pas être normale. En fait, je n’étais pas normale, je le savais bien. Les heures passèrent et peu à peu, les gens se blottirent dans leur lit. En ce qui me concerne, j’aimais mieux ne pas fermer l’œil pour l’instant, quitte à ne pas dormir de la nuit. Je marchai pendant un moment dans le jardin puis je décidai de me dirigeai vers le cabanon. L’air froid de cette saison frôlait mon visage et je décidai de m’asseoir sur le bord du canapé avec une bouteille de champagne ainsi qu'une flute,emmitouflée dans une grande couverture en velours,j'ouvrais discrètement la bouteille pour pas non plus faire du bruit et que les gens croient que je suis une alcoolique.

Ça faisait plus de vingt-quatre heures maintenant que nous avions découvert la maison et honnêtement, certains habitants n'avaient pas l'air d'être aussi fêtard que moi. Moi Julie, qui adorait faire la fête, veiller jusqu'à tard la nuit à rigoler, commérer et faire la folle, ce n'était pas ce que j'avais trouvé ce soir. Me dirigeant finalement vers la cabane, pour visiter ces lieux étant donné que je n'étais pas passé par là jusqu'à présent, je tombais sur Aurélie, qui avait l'air d'avoir pris ses marques. Couverture, posé dans le canapé, bouteille de champagne à la main, je ne pouvais m'empêcher d'étoffer un léger rire. Je crois que je venais de trouver une bonne copine pour la suite de la nuit « y'en a une qui ne perd pas de temps » lâchais-je alors que je venais finalement de prendre place à ses côtés « c'est la folie ici, j'ai l'impression de rendre visite à ma grand-mère en maison de retraite » je faisais bien sûr allusion à l'ambiance générale de la maison, qui sans mâcher mes mots était pourrie.